À 6h Abdoulaye fait la tournée des différentes « chambrées » éparpillées autour du bivouac. Pas encore vraiment au point, nous ne partirons qu’à 7h45, plein est.
Rythme très relax pour examiner des traces de singes, un reste de bijoux local en anneau de pierre et les plantes diverses qui poussent entre les palmeraies de la plaine et les hautes dunes, splendides mais peu hospitalières. Cette tranquille lenteur se paiera plus tard.
Vers 10h, Nicole et Michel montent sur les deux chameaux que ce dernier a eu la prudence de réserver. Nicole s’arrêtera dans une maison accueillante, abattue par un coup du soleil qui frappe de plus en plus dur.
Françoise monte sur le second chameau et finira ainsi l’étape du matin avec Michel. Mais les chameaux retourneront chercher Nicole et Milou qui a également succombé à la fournaise de cette fin de matinée.
Seule nos deux jeunes Parisiennes ont pu tenir le rythme des méharis et on sent que l’âge n’aide pas à résister à l’effort sous un soleil qui est de plomb à midi.
Déjeuner de salade, sardines et houmous (purée de pois chiches) sous les palmiers où nous faisons une bonne sieste réparatrice. À 15h30 les dames mènent à nouveau une joyeuse et insouciante conversation. La survie reste envisageable bien que Michel et les Kurgan parlent de variantes en 4x4.
Mais la journée n’est pas finie.
Nous repartons fringants, deux en chameau et le reste à pied. Mais la caravane s’effiloche. Titanne et Jacques soutiennent Micheline et Milou qui titubent sous la chaleur. Abdoulaye assiste les derniers. La montée vers le bivouac niché dans les dunes semble insurmontable pour certains, au bord du désespoir. Mais finalement tout le monde arrive, les plus valides soutenant les plus faibles. Les plus courageux installent leur matelas sur la crête avec vue sur l’oued Azzoueg ( ?) et la palmeraie.
À la demande générale, Abdoulaye commande un renfort de chameaux qui nous rejoindront dès demain matin.
Le moral remonte et le dîner (potage, ragoût de mouton, ananas en boîte) se passe sereinement.
Néanmoins tout le monde fait l’impasse sur le thé et à 9h30 c’est extinction des feux, sous un chaud vent du sud, supportable mais qui fera que la fin de nuit sera moins fraîche que la précédente.
La nuit sera calme malgré le passage de nombreux avions en altitude, direction S-O et un appel angoissé de Ginette à Alain, car elle ne retrouvait pas leur couchage après s’en être écartée par nécessité physiologique.
[Dernière modification: 16 avril 2006]
