Dix minutes à pied de la réception de l’hôtel à l’enregistrement des bagages. 4h40 de vol dans un A321-200 tout neuf d'Air Méditerranée qui consommera un peu plus de 17.000 lites de kérosène (1L/s en palier) pour nous amener à Atar.
Formalités habituelles pour l’Afrique, petits commerces pour touristes puis embarquement dans un beau camion jaune pour rejoindre le premier bivouac par la « grand' route » qui rejoint Nouakchott, puis par la piste jusqu’à Echennar, petite colline de pierres ensablées près d’un village aux maisons rondes et toits de chaume. Se distinguent du reste les plus finis des bâtiments que sont la mosquée et (probablement vu l’antenne) le poste de gendarmerie.
Pendant le trajet, nous faisons connaissance d’Abdoulaye, notre guide, ainsi que de Nadia et Sylvie, deux jeunes Parisiennes qui complètent agréablement notre groupe.
Nous avalons un peu de poussière dans ce camion ouvert et profitons des opérations de dégonflage et regonflage des pneus (compresseur intégré dans le camion) pour cueillir quelques fleurs d’acacia et jouer à la pétanque avec les pierres de la piste. Plus loin, on rattrape Michel qui s’est endormi, bercé par les chaos de la piste.
À l’arrivée, installation un peu délicate dans la mesure où chacun doit trouver son organisation.
Repas de soupe aux légumes, couscous poulet et poires en boîtes pour dessert autour de la lampe à pétrole se terminant par le traditionnel thé, selon Abdoulaye : amer comme la vie, doux comme l’amour, suave comme la mort. Déjà tout le monde ne tient pas jusqu’au troisième.
Nous nous endormons dans le grand silence, face à un fin croissant de lune couché sur le dos, qui disparaîtra bientôt sous l’horizon, ne laissant plus qu’un ciel constellé d’étoiles parmi lesquelles l’Étoile du Nord, juste au dessus de l’horizon.
La nuit finit par tant fraîchir que certain(e)s la finiront dans leur sac de couchage.