Réveil à 5h15 ! Petit déjeuner au tout début de la clarté et départ des premiers marcheurs (Jacques encore à moitié endormi) à 6h30. Il faut dire que l’ombre sera rare.
Nous suivons la vallée en restant sur le rocher, moins fatigant que le sable, jusqu’à une large pénéplaine de plus en plus sablonneuse.
Les chameaux nous rattrapent, et, question d’essayer, Catherine et Ginette montent sur les deux chameaux libres pour terminer l’étape.
Nous côtoyons un groupe de Point Afrique mais en restons au niveau des salutations polies.
La plaine se termine brutalement par une forte et longue descente de sable qui plonge dans les gorges encaissées qui terminent la vallée et rejoignent la Vallée Blanche que nous voyons dans le fond. C’est la passe de Tifoujar.
La route qui remonte la passe a dû être refaite après le passage du Paris-Dakar : les premiers véhicules l’avaient défoncée et les suivants ont eu bien du mal à passer cette forte et longue déclivité.
Abdoulaye, qui s’occupait de l’accueil des 40 organisateurs qui ont logé sur place (les hélicoptères restant garés en haut de la passe) est même passé dans une interview sur TV5.
La descente nous amène au pied des rochers qui nous donneront l’ombre nécessaire à la survie pendant les heures chaudes.
Arrêt vers 10h30 pour les marcheurs qui rejoignent les chameaux qui ont été nettement plus vite dans cette fin de parcours chaude et sablonneuse.
Instantanément la galerie commerciale habituelle s’installe comme à chacune de nos haltes du midi. « Shopi d’un côté, Carrefour de l’autre et les Mousquetaires qui suivent » selon Thierry. Effectivement il y a toujours au moins trois boutiques qui s’ouvrent, tenues presque exclusivement par des femmes. S’il y a une saine concurrence qui ferait pâlir d’envie certains commissaires européens, la marchandise proposée est assez constante : outre les traditionnels colliers et bracelets, théières, coffrets à verres à thé décorés, étuis à « pipe »(pipe ressemblant à un fume-cigarette), petits pots à parfum, mini-paniers, petit tambours, bols et cuillères en bois et bâtons de jeu, chèches et tissus divers. Les boutiques agrémentent les 6 heures de la pause de midi sans découragement. Le tout s’étale et se replie en 2 ou 3 minutes dans des sacs qui disparaissent sous les voiles.
Ainsi, c’est à 17h précise qu’on ferme. À 17h10 les marcheurs démarrent pendant qu’on finit de rassembler et bâter les chameaux.
Longue descente dans le sable jusqu’au cœur de la Vallée Blanche, vers le nord et la sortie vers Atar.
Nous avions 40º C pendant la « sieste » ; dans la descente nous n’avons plus que 38 º C. Arrivée des marcheurs vers 18h30 et les chameaux suivent dans les 10 minutes.
Le soir, après le repas de potage, couscous et flan vanille, nous avons droit à la fête des chameliers qui nous quitteront demain midi. Ils s’installent avec Bébé, notre cuisinière, et tapent sur bidons et casseroles pour donner le rythme. Abdoulaye essaye d’entraîner les dames mais n’a de succès qu’avec les plus jeunes, Catherine et Ginette.