Le Râteau de la Méduse

Rateau

Randonnée au pays de la soif - Avril 2006

Carnet de bord


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Samedi 8 avril (Oued el Abiod-Atar)

Ce matin Abdoulaye nous laisse dormir. C’est le soleil qui nous réveille. Nous ne partirons donc que vers 8h30 pour une heure et demi de marche tranquille dans le fond de la Vallée Blanche, cap au nord.

Sur la fin, les chameaux ayant pris de l’avance, Jacques voit un beau pan de dune d’inclinaison maximale, dans le genre de ce que Nadia et Sylvie s’amusaient à descendre hier pendant la digestion ! Les deux filles y entraînent Jacques qui arrive le premier en bas. Thierry et Abdoulaye, an avant, entendant les cris joyeux, s’arrêtent à l’ombre.

Pendant la longue pause de midi qui suit, les deux Parisiennes passent avec brio leur test de connaissance de la Belgique et du bruxellois (voir plus loin).

Vers 15h, adieux aux chameliers et petite marche jusqu’au chemin plus « carrossable » pour le camion.

Cette fois, le camion rejoint la route, non sans multiples changements de rapports et deux ou trois marches arrière pour mieux attaquer la difficulté, mais du moins sans plus aucune modification de la pression des pneus.

Arrivée à l’auberge à Atar : comme annoncé par Abdoulaye, il y a un vrai WC (chasse aléatoire) et un WC turc (le tout pour une trentaine de personnes), de vraies douches (deux intérieures qui sont des fours à notre arrivée) et deux extérieures, de vraies chaises et de vraies tables. Pour ce qui est des vrais lits, il s’agit de vrais lits type Sud de la Méditerranée (matelas par terre).

Ce qui est bien apprécié, c’est le frigo qui nous permet de déguster Coca, Fanta, Sprite, et eau vraiment frais. Catherine suggère un gin fizz, mais sans résultat.

Douches et discussions autour de la table occupent la fin de la journée. Comme nous avons retrouvé le 220 V on se permet de revoir les photos prises sur les appareils digitaux.

Question qui reste en suspens : on dort dans les deux dortoirs ou sur la terrasse ? Tous sauf Michel et les filles optent pour l’air de la terrasse.

Après l’excellent repas (crème de champignons, capitaine avec patates douces, choux, poivron, piment et riz pilé, et morceaux de mangue au dessert), notre groupe reste uni autour de la table pendant que l’autre groupe disparaît. Thierry met leurs chaises sur la table, pour que nous restions entre nous. On demande à Michel si on peut avoir confiance en Thierry pour la confection des enveloppes pour Abdoulaye et Bébé. Michel réplique : « Quand on croit que ça va mal tourner, on est rarement déçu ». Ginette ajoute que leur devise a toujours été « Méfiance, méfiance, méfiance. »

Petit discours de Titanne qui remercie Bébé de sa bonne cuisine, qui n’a fait aucun malade, et pour ses rappels à l’ordre à Abdoulaye quand nous manquions d’eau, étions au soleil pendant la sieste, …

Alain remercie ensuite Abdoulaye pour ses bons soins et pour ses leçons de grande sagesse.

Abdoulaye nous remercie parce que s’il est facile d’être individuellement gentil et attentif, il est beaucoup plus difficile de l’être collectivement. Un proverbe africain dit que « perché sur le sommet de l’arbre, l’oiseau pense au grain dans le grenier ». Il continuera à penser à nous même si nous ne nous voyons plus.

Après brossage des dents et installation des couchages, Abdoulaye prépare le thé sur la terrasse pour les Bingen, Féron et Parisiennes. Dans la conversation, parlant de Michel qui ne se lave pas, Abdoulaye fait un rapprochement avec les chameliers. Michel envisagerait-il une reconversion ? On entend alors Alain dire du fond de son sac : « Michel, je ne sais pas, mais moi j’ai pris des contacts ». Nous nous disons qu'Alain va vraiment mieux : le chameau sent le bivouac.

En tout cas, Abdoulaye nous dit que quelqu’un qui dort en exprès sur un chameau, c’est du jamais vu !

La conversation continue pendant que certains commencent à s’endormir ou continuent des conversations discrètes.

Abdoulaye nous avoue qu’il a eu un peu peur le premier jour quand, Nicole à peine relevée et chargée sur un chameau, il a vu Milou s’effondrer. Ensuite, arrivant à la palmeraie il trouve alors Micheline à poil : «Allah! C’est la fin ! ».


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